MARIE FONTAINE Auteure

Publié le par mabibliothequeetmescoupsdegueule

INTERVIEW DE MARIE FONTAINE

Présentation de l'auteur :
Autodidacte de l'écriture. Je suis une déracinée, arrachée à l'Espagne du sud-est à l'âge de deux ans. Aujourd'hui encore le manque est là. La découverte du français, au CP, a été une formidable surprise pour l'enfant rêveuse que j'étais alors. J'ai compris à ce moment-là le pouvoir envoûtant des mots.

Biographie :
J'écris depuis l'adolescence. Après un bac L, j'ai obtenu un BTS en secrétariat trilingue et j'ai travaillé dans ce domaine jusqu'à la naissance de mon premier enfant. Mariée depuis 26 ans. J'ai dû mettre l'écriture entre parenthèses, le temps d'élever mes trois enfants. J'écris à nouveau sérieusement depuis 2008. Le déclic qui m'a replongée dans les mots s'est produit à la mort de mon père...

Ouvrages
Vous aurez de mes nouvelles... (Edilivre)
Paso Doble, théâtre (Edilivre)
Je suis venue vous dire... (auto-édition)
Gemini (2011 Léda éditions)

Liens internet (site, blog) :
http://mariefontaine.centerblog.net/


ENTRETIEN

Myriam : Salut, je peux savoir pourquoi t'as voulu faire cette interview ?
L'auteur : J'ai vu ton annonce sur facebook et lu sur ton site deux de tes interviews. J'ai été emballée par cette envie qui émane de toi de sortir des sentiers battus.

Myriam : Ton nom, c'est vraiment le tien ou un pseudo et si oui, pourquoi ? T'as un truc à cacher ? Tu fais un métier où tu n'as pas le droit d'écrire ? C'est un manque de confiance en toi et par peur de te planter pour éviter que ton entourage te reconnaisse ? Je plaisante bien sûr ! Mais pourquoi, utiliser un pseudo plutôt que ton nom ?
L'auteur :  Marie est mon vrai prénom. Fontaine est un pseudo. Il vient de «blackfountain», premier pseudo sous lequel j'ai commencé à me faire connaître sur internet. J'utilise un pseudo car le «moi» qui écrit est une personne à part entière, très différente du «moi» de la vie de tous les jours. Il m'a semblé tout naturel de lui donner un nom. Nommer, c'est créer.

Myriam : Pourquoi écris-tu ? Un loisir, une thérapie ? Depuis quand écris-tu ?
L'auteur : J'écris depuis l'adolescence. Je suis parce que j'écris. Je ne conçois pas de ne pas écrire. C'est une passion.

Myriam : As-tu un thème de prédilection particulier ou écris-tu de tout ? Sinon, pourquoi ce choix-là en particulier ?
L'auteur : J'aime toucher à tout mais il est vrai que le fantastique revient souvent dans mes écrits. J'apprécie particulièrement ce genre pour les portes subtiles qu'il ouvre à la réflexion. Notre époque en a bien besoin.


Myriam : Si tu devais te situer dans un genre d'auteur, dans lequel te classerais-tu ?
L'auteur : J'aimerais  plutôt être inclassable. Cela convient mieux à ma personnalité d'allergique aux étiquettes.

Myriam : Quand as-tu décidé de rendre publics tes écrits ? Quand t'es-tu "jetée à l'eau" comme on dit ?
L'auteur : Après le décès de mon père, en 2008, j'ai ouvert un premier blog pour me changer les idées. J'ai commencé à y publier de courtes nouvelles qui illustraient les idées et réflexions que m'inspirait notre société. Très vite, elles ont trouvé un public enthousiaste qui en redemandait.

Myriam : Pour toi, le but ultime, le plus important en tant qu'auteur c'est quoi ? La célébrité ? Le contact avec les lecteurs ? Le développement de ta personnalité ? Te délivrer d'un poids sur la conscience en traduisant ce que tu ne peux pas exprimer différemment ? Faire ton petit chemin de ronde tranquille sans rechercher forcément à signer un jour un gros contrat chez un grand éditeur ?
L'auteur : Le contact avec mes lecteurs est très important pour moi. Aucune gloire ne durant éternellement, tout le reste est secondaire. J'aime bien ton expression «faire ton petit chemin de ronde tranquille...», c'est tout à fait ça. J'ai d'ailleurs préféré être éditée chez un petit éditeur, pour  la dimension humaine qu'il représente.

Myriam : De quoi as-tu peur dans la vie ?
L'auteur :  De la mort. Même si ça peut paraître banal.

Myriam : Qu'est-ce qui t'énerve le plus ?
L'auteur : La rétention : les gens qui se retiennent de donner ou recevoir, d'aimer ou détester, de rire ou pleurer, en un mot de «vivre», ceux-là m'énervent.

Myriam : Tu es thé ou café ?
L'auteur : Café le matin, thé l'après-midi.

Myriam : Polar ou Proust ? Que lis-tu ?
L'auteur : Je suis plutôt «classique» dans mes choix de lecture, j'aurais donc tendance à préférer Proust. Mais j'adore de temps en temps me plonger dans un San-Antonio, dont je suis une inconditionnelle depuis que je l'ai découvert.

Myriam : Comment prends-tu la critique sur tes ouvrages si elle est moyenne ? En tiens-tu compte ? Elle te fait mal ? Tu t'en fous, tu continues ta route de toute façon ?
L'auteur : J'accepte toutes les critiques, même les négatives, du moment qu'elles sont bien argumentées. Une critique négative fait mal, bien sûr, mais elle peut être utile, un vrai moteur qui pousse à s'améliorer. J'ai appris à me remettre en question.

Myriam : Que penses-tu des auteurs qui écrivent la nuit ? Vérité ou entretien d'un mythe ? Et toi, comment fais-tu pour écrire tout en bossant ?
L'auteur : Je connais des auteurs qui écrivent la nuit donc il y a une part de vérité dans ce mythe. Je me ménage quand c'est possible des plages horaires dans la journée pour écrire tranquillement. Je ne travaille pas mais n'allez pas croire pour autant que la vie de maman au foyer soit une sinécure !

Myriam : As-tu des auteurs préférés ? Ou es-tu du genre à n'avoir aucun à priori et à lire quelque chose juste sur un coup d'inspiration ?
L'auteur : J'ai des auteurs préférés, Camus, Vian, Maupassant, Zola (entre autres) mais j'aime aussi me laisser surprendre par l'inconnu. J'aimerais même que cela se produise plus souvent.


Myriam : As-tu d’autres activités en parallèle qu’elles soient artistiques ou non ?
L'auteur : Je suis l'un des administrateurs du forum d'écriture «Auteurs d'âme» au sein duquel je suis correctrice bénévole.

Myriam : Si tu devais avoir un rêve exaucé, quel serait-il ?
L'auteur : Pouvoir acheter tous les livres qui me plaisent. Ce serait le pied !

Myriam : Quel temps fait-il chez toi aujourd'hui ?
L'auteur : Frais et bien ensoleillé.

Myriam : Si tu devais faire une bonne action si un jour tu es connue en tant qu'auteur, quelle serait-elle ?
L'auteur : Eliminer l'insupportable formatage imposé par les grandes maisons d'édition, pour permettre aux électrons libres de la littérature de s'exprimer enfin.

Myriam : Pour écrire, tu as besoin de quoi ?
L'auteur : D'un clavier d'ordinateur, d'un cahier de brouillon, de mon bon vieux Bled, de mon armée de dictionnaires et de mes neurones en mode imagination. «Elle boit pas, elle fume pas, elle cause pas... mais elle écrit !»

Myriam : Que penses-tu des gens connus qui se "croient" comme on dit ?
L'auteur : Qu'ils ne peuvent tromper qu'eux-mêmes. Je les plains car ils se ferment à une vraie communication avec les autres.

Myriam : Je te remercie pour ta franchise. Et toi, que me dis-tu ?
L'auteur : Merci ! Puisses-tu faire encore de nombreuses «interviews". Je te souhaite de très belles rencontres au détour de tes questions.


Propos recueillis par Myriam SALOMON PONZO le 17 janvier 2011.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les «copies ou reproductions sont strictement réservées à usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» et, d'autre part, que «toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droits ou ayants-causes, est illicite» (alinéa premier de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit consisterait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 du Code Pénal.

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