STEPHANE BELLAT - Auteur

Publié le par mabibliothequeetmescoupsdegueule

INTERVIEW DE Stéphane BELLAT

Présentation de l'auteur :
Stéphane Bellat, né en 1961 quelque part au cœur du Marais Poitevin. Autodidacte par choix, passionné par nature profonde, auteur de romans fantastiques.

Biographie :
Un parcours fait de bric et de broc, d’hétéroclite, de rencontres imprévisibles,  d’expériences accumulées, d’art sous toutes ses formes d’expression. Un parcours difficilement classable,  en quelque sorte un tracé d’électron libre.

Ouvrages
Les Passagers Perdus aux éditions Guérin. (Canada), disponible en France sur le site de la librairie du Québec (http://www.librairieduquebec.fr/catalogue/30430.html ). Sur commande également en librairie (via distribution du nouveau monde)

A paraitre : la Chambre d’Hannah.

Liens internet (site, blog) :
http://stephanebellat.wordpress.com/

ENTRETIEN
Bonjour Stéphane. Bienvenue dans mon salon campagnard près de la cheminée.
Avant tout, merci d'avoir accepté cet entretien un peu hors du commun qui va nous permettre de  connaître l'auteur que vous êtes. Certaines questions vous paraîtront complètement loufoques mais c'est le choix que j'ai fait de sortir un peu des gonds des habituelles interviews que d'autres font bien mieux que moi.
Je tutoie, non pas par manque de respect, mais tout simplement car j'aime les auteurs et me sens proche d'eux. J'espère que cela ne vous dérange pas.

1- Myriam : Salut, je peux savoir pourquoi t'as voulu faire cette interview ?
L'auteur : Parce que tu me l’as proposée et que chez toi, c’est plus marrant qu’à la Grande Librairie.

2 - Myriam : Ton nom, c'est vraiment le tien ou un pseudo et si oui, pourquoi ?
L'auteur : Non, c’est un pseudo. C’est le nom de personnes qui me raccrochent à mon enfance et qui m’ont appris l’essentiel. Mes grands-parents.

3 - Myriam : L'histoire, tu m'as dit, lors d'une conversation, que c'était ta passion. Tu as écris pour  beaucoup de magazines historiques et tenu un forum durant des années sur la Seconde Guerre Mondiale. Pourquoi avoir arrêté ? Tu avais fait le tour de la question ?
L'auteur : J’ai arrêté parce que j’avais besoin de me fixer un nouveau challenge. L’histoire peut être aussi une passion dévorante qui occulte beaucoup de choses à côté. J’ai senti le besoin de changer d’horizon.

4 - Myriam : Editer au Canada est un choix délibéré de ta part. Peux-tu nous expliquer ta démarche ?
L'auteur : Après avoir essuyé plusieurs refus de grandes maisons d’éditions en France, j’ai assez rapidement compris que la confiance accordée aux nouveaux auteurs est extrêmement réduite. Connaissant le Canada et les mentalités Nord Américaines, j’ai opté pour ce pays, où les chances d’édition au sein d’une structure solide sont beaucoup plus importantes. Je m’étais juré de ne jamais me diriger vers un contrat d’auteur, quitte à ne jamais être publié.

5 - Myriam : Pour toi, le but ultime, le plus important en tant qu'auteur c'est quoi ? La célébrité ? Le contact avec les lecteurs ? Le développement de ta personnalité ? Te délivrer d'un poids sur la conscience en traduisant ce que tu ne peux pas exprimer différemment ? Faire ton petit chemin de ronde tranquille sans rechercher forcément à signer un jour un gros contrat chez un grand éditeur ?
L'auteur : La célébrité est comparable au pouvoir, elle est éphémère et superficielle. Je crois que le contact avec les lecteurs est ce qui me plait plus que toute autre chose. La vérité est dans l’échange, pas dans la renommée. Et oui, être édité au sein d’une grande maison est à moyen terme mon objectif, tout en n’oubliant jamais que je viens de nulle part. C’est le seul moyen de vivre de l’écriture. Mon objectif est aussi de ne jamais changer, de continuer à m’éclater en écrivant, surtout ne jamais me prendre au sérieux.

6 - Myriam : De quoi as-tu peur dans la vie ?
L'auteur : de n’avoir plus envie de rien, de me réveiller vide de projets.

7 - Myriam : Qu'est-ce qui t'énerve le plus ?
L'auteur : Beaucoup de choses à vrai dire. Pêle mêle : les hommes politiques, l’injustice, Secret Story, les envieux, les hypocrites, les arrivistes. 

8 - Myriam : Tu es thé ou café ?
L'auteur : Café serré toute la journée et une partie de la nuit.

9 - Myriam : San Antonio ou Proust ? Que lis-tu ?
L'auteur : Ni l’un ni l’autre, mais je me sens plus proche de San Antonio que de Proust, pour son profil politiquement incorrect.

10 - Myriam : Comment prends-tu la critique sur tes ouvrages ?  En tiens-tu comptes ? Tu t'en fiches, tu continues ta route de toute façon ?
L'auteur : Pour l’instant, plutôt bien puisqu’elles sont globalement très bonnes. Il est tout de même plus motivant pour un auteur de savoir qu’il plait plutôt que d’entendre qu’il écrit de la daube. Le jour où je serais, par contre, convaincu que j’écris de la daube, je me lancerai dans les livres de cuisine. En tout état de cause, je ne conçois pas ma vie sans l’écriture.

11 - Myriam : Que penses-tu des auteurs qui écrivent la nuit ? Vérité ou entretien d'un mythe ? Et toi, à quel moment écris-tu ?
L'auteur : Je ne sais pas si chaque auteur évolue selon un bio rythme identique, mais en ce qui me concerne, j’ai une nette préférence pour le calme et la pénombre. J’écris généralement la nuit, avec mon chat sur les genoux. Je suis une image d’Epinal.

12 - Myriam : Pour écrire, tu as besoin de quoi ?
L'auteur : D’une tasse de café et de quelques cigarettes. Mon cerveau est en permanence en mode « pilotage automatique ». Il me dicte et j’écris.

13 - Myriam : As-tu des auteurs préférés ? Ou es-tu du genre à n'avoir aucun à priori et à lire quelque chose juste sur un coup d'inspiration ?
L'auteur : J’aime beaucoup Ben Jelloun, Coelho, le Werber des débuts, mais aussi Stephen King, Jean Ray, Lovecraft,  Philippe Djian et tout un ensemble d’auteurs un peu moins connus comme Helen Oyeyemi, Bleuette Diot, Rebecca Wengrow, Armelle Protat Carbonel, Maud Casiez ou David S. Khara

14 - Myriam : As-tu d’autres activités en parallèle qu’elles soient artistiques ou non ?
L'auteur : Pratiquement plus à l’heure actuelle. L’écriture est très exigeante, surtout lorsqu’à côté on a une famille et un travail à temps plein. Je reste toutefois un grand fan de football, même si les mentalités actuelles axées sur l’argent-roi me gênent beaucoup. Je suis aussi aquariophile, avec une préférence pour les cichlidés Africains. Les poissons sont en général paisibles et surtout reposants à regarder.

15 - Myriam : Si tu devais avoir un rêve exaucé, quel serait-il ?
L'auteur : J’aime bien cette question, c’est la seule à laquelle j’ai du mal à répondre. Peut-être faire un dîner en tête à tête avec - personnalité blonde que nous avons préféré ne pas citer - et la planter au milieu du repas, en lui laissant payer la note. Egalement passer quelques jours en compagnie du Dalaï Lama. Pour mesurer tout le chemin qu’il me reste encore à parcourir.

16 - Myriam : Quel temps fait-il chez toi aujourd'hui ?
L'auteur : Un temps souvent de mise en Normandie, y r’pleut.

17 - Myriam : Si tu devais faire une bonne action si un jour tu es connu(e) en tant qu'auteur, quelle serait-elle ?
L'auteur : Demander aux grandes maisons d’édition de laisser tomber le marketing pour se mettre à la littérature. Il y a tellement d’auteurs talentueux à défaut d’être connus. Conseiller les plus jeunes, ne pas oublier que j’ai galéré.

18 - Myriam : Quel conseil donnerais-tu à un enfant dont le rêve est celui d'écrire ?
L'auteur : Qu’il ne s’arrête jamais de rêver, le rêve est le moteur du dépassement de soi. Et de beaucoup travailler.

19 - Myriam : Tu es en train d'écrire un autre livre historique abordable pour tous les âges. Peux-tu nous en parler en quelques lignes ?
L'auteur : C’est également un roman fantastique, intitulé « la chambre d’Hannah ». C’est avant tout l’histoire d’une amitié profonde entre deux enfants de onze ans, Pierre Descarrières et Hannah Klezmer. Pierre est un enfant sensible et malheureux, Un soir il rencontre Hannah, au beau milieu de sa chambre. Elle est apparue de manière inexplicable, mais elle agit aussi comme un ballon d’oxygène. Qui est-elle et pourquoi cette manière de s’exprimer aussi particulière ? Que veut-elle ?. A travers la chambre d’Hannah, j’ai voulu parler d’une période très sombre de notre histoire, mais avec d’autres mots, avec une autre approche angulaire. Donner l’envie à ceux que l’histoire n’attire pas particulièrement. Parler de quelque chose de dramatique avec l’optimisme dont les enfants sont capables.

20 -Myriam : Je te remercie pour ta franchise et d'avoir pris le temps de me répondre. Et toi, que me dis-tu ?
L'auteur : Merci, madame. Dire bonjour et merci, c’est l’une des premières choses qu’on m’a apprises.

Propos recueillis par Myriam SALOMON PONZO le 15 janvier 2011.
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